21 décembre 2005
[...]J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
[...]J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être. Et que devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années je deviendrais une ombre sans doute.[...]
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille. Je dors debout [...]. J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos
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